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Un porteur d’eau possédait deux grosses
cruches qu’il portait sur ses épaules chaque jour pour aller chercher de
l'eau à la rivière..
L’une des cruches était vieille et fêlée, l'autre neuve ...
À la fin de la longue marche du ruisseau à la maison, la cruche fêlée
arrivait toujours à moitié pleine.
Évidemment, la cruche neuve se montrait très fière de son travail
parfaitement accompli et la pauvre cruche fêlée se sentait misérable de son
imperfection.
Jusqu'au jour, près du ruisseau, où elle s’adressa au Porteur d’eau ,
«
J’ai honte de moi-même... à cause de cette fêlure, je laisse fuir
l’eau tout au long du chemin qui nous ramène à la maison. »
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Le Porteur répondit à la cruche, « As-tu remarqué qu’il y avait des fleurs
seulement que de ton côté du sentier, et non sur
le côté de l’autre
cruche ?
C’est que j’ai toujours été conscient de ta fêlure, et j’ai planté des
semences de jolies fleurs seulement de ton côté du sentier, et chaque jour
durant notre retour, tu les as arrosées.
Durant ces deux années j’ai pu cueillir ces jolies fleurs pour décorer notre
table. Si tu n’avais pas été comme tu es, nous n’aurions jamais eu cette
beauté pour égayer notre demeure » |
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