Comme si ...
Les pêcheurs du lac, qui ont suivi Jésus, en savaient alors moins que nous sur ce qui faisait de lui le Fils de Dieu, mais ils avaient l’intelligence du coeur et l’ont immédiatement perçu comme porteur d’une humanité nouvelle même si tous attendaient un Messie qui allait bouter les occupants romains, ces infidèles, hors d’Israël...
Non seulement la parole de Jésus a révolutionné la vie de ces pêcheurs qui ont laissé filets et famille pour le suivre mais, après plus de deux mille ans, avec ce que cela suppose d’espérance et de doute, elle peut encore faire battre le coeur des blasés que nous sommes ... à la chamade !
Comme toujours, c’est nous que ce texte interroge aujourd’hui :
sommes-nous capables de lâcher nos filets de protection et risquer notre confort pour changer ce qui peut être changé ?
Nous devons pour cela faire ‘’comme si’’...
dit saint Paul
Notre monde a changé, mais pas le message de l’évangile
et nous pouvons rencontrer le Christ pour entretenir notre foi et notre espérance :
comme s’il était présent à chaque eucharistie,
comme s’il était parmi nous chaque fois que nous sommes réunis en son nom,
comme si notre humanité allait enfin accoucher du Prince de la PAIX
comme si le Royaume était déjà là...
Il est bon de réapprendre à faire « comme si »
à la manière des enfants
qui jouent à être des ‘‘grands’’
on dirait que je suis docteur ...
on dirait que je suis chrétien,
comme si ... le Royaume était déjà là !
et il est déjà là, en effet,
chaque fois que la fraternité s’exprime,
chaque fois que l’amour l’emporte sur
la haine,
chaque fois que la joie de vivre nous
envahit
chaque fois que la solidarité et la justice
gagnent du terrain !
CLIN DIEU
Aux frontières de la conscience
Dans nos milliers de pensées qui se bousculent chaque jour, le SAR (ou Système d’Activation Réticulaire) est une sorte de trieur dans le cerveau (notre Google perso)
Il met en avant nos pensées les plus récurrentes, sans faire la différence entre les positives et les négatives. Il fait donc ressortir tout ce qui est en lien avec notre préoccupation du moment .
La neurologie actuelle soutient que, si nous voulons vivre d’une manière plus heureuse, nous devons lutter contre certains mécanismes mentaux...
Autant il entretient notre motivation si notre pensée est positive, autant il peut faire évoluer une peur en angoisse jusqu’à la phobie. si la pensée récurrente est négative, en cherchant ce que nous voulons à la place, avec le SAR comme allié.
Par exemple : si j’ai peur de la solitude, le SAR va focaliser mon attention sur le SDF, les personnes seules sur les bancs, dans les restaurants, mon téléphone qui ne sonne pas...
Je dois donc remplacer cette rengaine de la solitude par un nouveau leitmotiv autour d’une vie sociale enrichie.
Comment ? en m’imaginant entouré d’amis, dans de nouvelles activités favorisant les rencontres, et en créant des rituels pour orienter mes pensées et passer à l’acte (sport d’équipe, association, club de théâtre...)
La sensation de bonheur coïncide avec une augmentation du niveau de nos endorphines (les hormones du plaisir)
Ce n’est pas un scoop pour le croyant qui, bien au-delà d’une expérience érotique, ressent l’Amour comme un sentiment de GRATITUDE qui peut le combler comme s’il ne faisait plus qu’un avec l’univers
Vis comme si
tu devais mourir demain
Apprends comme si
tu devais vivre toujours
Gandhi