Impossible d'échapper à ce qui se passe dans le monde entier : des faits divers aux catastrophes naturelles comme aux conflits armés et leurs conséquences.  

Ces évènements dramatiques ne peuvent nous laisser indifférents et nous donnent l'envie d'aider... et de donner

Mais comment savoir ce que nous pouvons faire pour aider quand la solidarité  est plus nécessaire que jamais ?

Les collectes organisées sous le coup de l'émotion seront-elles utiles, bien ciblées et acheminées  rapidement  auprès des victimes impactées ?

Contrairement à ce que l'on a pu affirmer, lors d'une catastrophe naturelle, il y a beaucoup moins (et pratiquement pas) de pillages et de violences que d'altruisme et de solidarité ...

La violence et l'égoïsme, qui existent incontestablement, ne correspondraient donc pas à notre nature profonde .

Des centaines d'études ont bouleversé notre vision de l'être humain dans des domaines aussi variés que la psychologie , la neurobiologie, l'économie expérimentale ou l'anthropologie...  et les neurosciences ont constaté que des  zones de satisfaction de notre cerveau s'activent lorsque nous sommes généreux et des zones de dégoût  lorsque nous sommes confrontés à une injustice.

Ne devrait-on pas y voir une volonté divinement réfléchie...

Le véritable altruisme ne se limite pas à la capacité de plaindre autrui ; c'est aussi la capacité de comprendre. La pitié n'est pas forcément grand chose d'autre qu'une attention impersonnelle qui pousse à envoyer un chèque, alors que la véritable compréhension est l'attention personnelle qui exige le don de l'âme. Martin Luther King

De nos jours, on préfère parler de solidarité ou d'aide sociale... le terme charité a souvent une connotation péjorative ;  c'est la regrettable expression "faire la charité" qui fait grimacer quand elle met une personne assistée dans une situation humiliante alors qu'un acte dit "charitable" ne réclame aucune contrepartie et exige de la délicatesse.

Que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite !

Pervertir le sens du mot "charité" et donc de l"amour"  c'est ne pas connaître la parabole du bon Samaritain.

Dans cette parabole, un homme est laissé pour mort par des brigands, sur le bord de la route ; un prêtre puis un lévite le dépassent en l'ignorant.

C'est un samaritain (dénigré par le judaïsme) qui va secourir le blessé et répondre à la question:  

- Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? demande Jésus au docteur de la Loi qui répond :

- C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui

Jésus lui dit  alors :

- Va, et toi, fais de même !

L'être humain est-il naturellement bon, comme l'affirme Jean-Jacques Rousseau, (philosophe français du 18e siècle) qui pense que c'est la société qui le corrompt ?

La charité est à l'amour ce que la foi est à la croyance, toutes les deux réclament des preuves.  

Dans le christianisme, la charité se résume dans l'AMOUR de l'Homme envers son prochain ; c'est même l'une des trois vertus théologales , essentielle pour guider l'Homme aux côtés de la Foi et de l'Espérance. ..

qui est mon prochain ? et de qui je me fais le prochain ?

Mais si vous cherchez un synonyme à "charité",  des mots fuseront comme : assistance, bienfaisance, bonté, pitié, complaisance, désintéressement, générosité, humanité, libéralité, philanthropie, secours, solidarité, altruisme...

l'inflation est partout :

energie, logement, nourriture ...

Elles portent assistance aux populations les plus démunies, sinistrées ou face à des situations de guerre. Leurs actions sont souvent menées dans l'urgence et pour aider à la reconstruction et au développement

Vivions-nous au-dessus de nos moyens ? .

Les associations caritatives, solidaires, humanitaires sont en grande partie possibles grâce à des bénévoles et aux dons;   

Aldous Huxley, auteur du Meilleur des Mondes, dira dans une  conférence à la fin de sa vie : Les gens me demandent souvent quelle est la technique la plus efficace pour transformer leur vie. C’est un peu surprenant qu’après des années et des années de recherche et d’expérimentation, je tienne à dire et à répéter que la meilleure réponse est juste être un peu plus compatissant et bon.

La France s'est-elle endettée de manière irréversible ? la Sécurité Sociale, cette magnifique conquête sociale est-elle en danger ?  S'il faut se serrer la ceinture et sacrifier notre superflu pour le Bien de tous et de chacun, peut-on le demander à ceux qui n'ont déjà pas le nécessaire ?

Le partage est facteur d'équilibre : une économie du partage existe déja : mutualisation, échange de services, de ressources, de biens, de temps, de savoirs et de compétences pas toujours bien comprise dans notre société de consommation quand la vente des produits de seconde main revendus  entraîne une baisse de la consommation de nouveaux biens et donc une baisse des ventes...

le partage a de nombreuses vertus, y compris dans le domaine professionnel : il renforce la cohésion d'une équipe, cultive la convivialité, favorise la communication, crée un climat de confiance...

Cette notion d'économie du partage devient relative dès que la volonté n'est plus d'optimiser un mode de consommation mais de générer des revenus.

Le secteur associatif est , lui aussi, en perte de vitesse et alerte sur ses besoins de financements .

Parallèlement à la crise, il subit de plein fouet la baisse drastique des subventions publiques.

C'est au sein de la prestigieuse université de Californie, à Los Angeles (UCLA), que deux énormes calculateurs électroniques, ancêtres de nos PC , échangèrent, pour la première fois de l'histoire ce premier mot : "login" (connecter)

Un don est par définition "gratuit" ;  beaucoup de sentiments et d'émotions s'entremêlent dans ce désir de donner : indignation de l'injustice riches/pauvres, compassion, ou simple plaisir de partager et de faire plaisir...

l'amen était la corde qui liait entre eux les chameaux dans une caravane...

La foi n'est pas un état subi, c'est une question de confiance, une histoire d'amour, un choix de vie, l'amen qui nous relie à Dieu.

Le plus beau don, c’est le don de soi

Si je n'ai pas la charité je ne suis rien  saint Paul Apôtre

Internet est le fruit d'une collaboration entre les militaires américains, des universitaires et des chercheurs. ;  l'ancêtre d'internet, le premier réseau Arpanet a été financé en partie par l'armée pour sa défense ; mais c'est le partage d'infos que  les chercheurs universitaires virent tout de suite dans ce moyen révolutionnaire de collaboration et d’interaction pour déboucher sur une coopération scientifique .

Grâce au web, Internet permet à des milliards d’humains d’accéder à des milliards de documents :  images, textes, vidéos, sons… sur à peu près tous les sujets et répondre à des besoins divers comme rejoindre un réseau social,  acheter, réserver, se renseigner ponctuellement sur un horaire...

N'est-ce pas, en premier, ce que nous apprend l'Evangile ?  Savoir s'oublier pour l'autre...

Savoir perdre donner de son temps pour l'autre !  Donner sans rien attendre en retour ... un geste, un sourire, une parole, une aide...

Peut-il y avoir une vraie justice sociale sans cette charité que le Christ veut entendre palpiter dans nos cœurs ?

mais il y a partage et partage et celui-ci n'est pas vraiment gratuit tant  il est de plus en plus manipulé par les algorytmes pour nous vendre,  tout et n'importe quoi..

Internet est devenu le réseau de communication mondial d'aujourd'hui, à la portée de tout un chacun, avec les avantages et les inconvénients que l'on connait. (addiction, fake news...)

Un effet scientifiquement prouvé 

Parmi les tests, on donna 5 dollars à des étudiants qu'ils pouvaient dépenser pour eux-mêmes ou le donner à quelqu'un dans le besoin. l'IRM cérébrale montra que plusieurs zones du cerveau s'activaient parmi ceux qui préféraient donner à autrui, (notamment celles de la générosité et du bonheur.) A l'inverse, les structures responsables de l'angoisse, stockée dans l'amygdale, s'éteignaient. Le niveau de bonheur et de satisfaction des sujets les plus généreux étaient supérieurs aux autres.

Parce qu’un avion consomme du combustible lors d'un vol, peut-on affirmer que l’objectif du voyage est de consommer du combustible  ?

Cela dit : donner rend heureux !

C'est ce que constatent plusieurs études sur le bonheur et la générosité ; donner active certaines zones du cerveau, notamment celle du bonheur et du plaisir. Le pouvoir du don, matériel ou non, a donc un impact positif sur l'être humain. Alors donnez !

Pour certains, l’altruisme pur, sans arrière-pensées n’existerait pas et ne serait que de l’égoïsme déguisé pour se donner bonne conscience... mais l’objectif reste celui de rendre service à autrui, et le bien-être ressenti l' effet secondaire, le double effet kiss cool.

Puisque faire plaisir aux autres nous fait personnellement plaisir, ne serait-ce pas là une belle manière d'améliorer à la fois LE monde, et NOTRE monde ?

Se soucier des autres , davantage parfois que de soi-même, c'est remettre son ego à sa place . Si nous ne sommes plus obnubilés par le désir de plaire, d'être acceptés, si nous ne cherchons pas à être au dessus des autres, la jalousie disparait, nous cessons de juger, la compétition laisse place à l'entraide ... Le plus difficile, alors, dans ce don de soi, qui donne de la joie, est d'apprendre  à dire non et s'imposer les limites nécessaires pour ne pas négliger sa fatigue physique autant qu'émotionnelle.

Nous ne devons pas avoir peur que notre bonté soit prise pour de la faiblesse, peur d'être ridiculisé, d’en souffrir ou d’être exploités car nous aurons davantage à souffrir de ne pas la laisser s’exprimer ;  c’est en puisant à cette source de tendresse que nous pouvons changer notre vie et cultiver notre propre bien-être …

un grand merci (et pardon) aux talentueux humoristes auxquels j’emprunte les dessins ( qui ne sont pas responsables des textes des bulles du clin dieu )   Danielle Haddad

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