Cette  représentation  de l'être  humain,  conçu  comme  parfait  et semblable à l’image de Dieu, aurait pu (aurait dû) conduire à une représentation égalitaire des deux sexes. On sait qu’il n’en a rien été.

En quoi ce deuxième récit de la Genèse démontrerait-il la supériorité de l’homme sur la femme, contrairement à ce que les traductions et les commentaires de ce récit caricaturé ont laissé entendre traditionnellement ?...

L'homme quitte ses parents, comme les parents quittent leur enfant ; cette dépossession mutuelle est nécessaire à son épanouissement  et à celle du nouveau couple qui sera une nouvelle cellule familiale ; elle tisse avec d'autres le tissu d'une société. C 'est le premier berceau et le premier lieu d’éducation de sa vie d'homme ou de femme , d'où l'importance de l'éducation.

Des milliers de femmes sont violées tous les ans en France; des chiffres affolants et souvent encore une impunité qui assure la perpétuation du système.

Le problème est moins l'existence du sexe mâle, que d'un système patriarcal qui a trop souvent laissé exprimé sa domination en  opprimant les femmes au lieu de les protéger comme il le prétendait.

C’est dans la famille que l’enfant apprend à respecter les autres : ses parents, les personnes âgées, les personnes handicapées, les étrangers…

Tout être humain a droit au respect !  nous devons  rester vigilants et ouverts pour éviter toute discrimination et sensibiliser les enfants à la tolérance pour contribuer à faire évoluer les regards.

Mais l'éducation c'est l'exemple. Par conséquent, un parent qui manque de respect à l’autre n’est pas un bon exemple pour un enfant.

Aujourd'hui, même si la famille reste majoritairement nucléaire (couples hétérosexuels mariés avec enfants) on constate une forte augmentation des foyers monoparentaux, des familles recomposées et des familles homoparentales, bref d'autres modèles de famille

Mais, quel que soit le modèle familial, ce qui est important, c’est l'équilibre affectif du foyer pour que l’enfant ne souffre pas des stéréotypes, et ne se sente pas différent ou exclu .

le 6 juin 2000  la loi dite sur « la parité »

contraint les partis politiques à présenter .un

1er janvier 2020 : les entreprises de 250 salariés ou + doivent compter au moins 40 % de femmes dans leur conseil d’administration ou de surveillance (obligation depuis  1er janvier 2017 pour les entreprises de 500 salariés, qui s'est étendue à plus de 250)

Les choses changent pourtant...et certains évènements semblent marquer une embellie dans cette reconnaissance;

nombre égal d’hommes et de femmes pour les élections régionales, municipales, sénatoriales et européennes

le sexisme n'est pas une simple «attitude discriminatoire fondée sur le sexe», (définition du Larousse), mais bien une «idéologie qui repose sur le postulat de l'infériorité des femmes par rapport aux hommes» et se manifeste par des gestes, propos ou comportements, des plus anodins (remarques) aux plus graves (viols, meurtres).

Même la Déclaration des droits de l’Homme n’a pas modifié tout de suite la condition des femmes ni ouvert le chemin de la citoyenneté. Au contraire, en 1804, le Code civil institutionnalise l’infériorité de la femme qui "doit obéissance à son mari".

MERCI à  toutes celles qui ont mené ces combats

...grâce à elles, nos filles ont le privilège de considérer aujourd'hui leurs droits comme des évidences...

mais il leur faut rester vigilantes pour conserver ces acquis , et élever leurs enfants dans un monde différent ,  plus équitable; un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes,

un monde dans lequel les filles se sentiront en sécurité...

Mais Dieu, Yahvé, n'a rien à voir avec celui de l'Olympe et dans le poême de la Génèse qui rythme la Création : il n'est pas bon que l'Homme soit seul... l'humanité apparaît aussitôt sexuée  et la femme comme l’altérité indispensable :

celui des femmes qui répètent les situations qu’elles devraient dénoncer :

des femmes qui éduquent leurs fils comme des machos,

qui reproduisent leur modèle social et se vengent à leur tour sur leur bru de la dictature de leur belle-mère dont elles avaient souffert .

qui préfèrent ne pas remettre en question les normes établies, croyant se mettre à l'abri dans leur petite case ;

qui sont  réfractaires aux progrès sociaux et politiques  en matière de droits des femmes et jugent négativement  les autres femmes qui ne respectent pas ces normes patriarcales

Bref qui sont victimes de l’image qu’elles se font d’elles-mêmes.  

en 1974, le MLF (Mouvement de libération des femmes), en France, proposa de faire une grève pour que les femmes se rendent compte de ce qui se passerait si elles s’arrêtaient de travailler, qu’elles ont un pouvoir, et peuvent arrêter un système inéquitable.

Les avancées considérables de notre société libérale et technophile pourraient y contribuer si des progrès scientifiques comme la PMA, en passe d’être légalisée en France (ou la GPA  entre autres exemples) , ne soulevaient de nouveaux problèmes éthiques, sociologiques, ontologiques...  quand on sait que des milliers de femmes (notamment en Inde) vendent  leurs ovules et louent leur ventre pour permettre à des hommes et à des couples de notre société d’acheter des enfants.

Dommage d'en arriver à ces quotas contraignants et quelque part, humiliants comme si on  imposait les femmes,  au lieu de reconnaître ce qu'elles sont capables de faire.

De même, certains cherchent à féminiser le langage au risque de conduire à des néologismes qui prêtent à rire tandis que d'autres  s'attaquent au vocabulaire sexuellement incorrect de notre grammaire ; un vrai travail de sappe, celui là, qui pointe  les mots ouvertement ou sournoisement machistes.

.

A commencer par ceux qui ne possèdent aucun équivalent masculin, comme pimbêche, mijaurée, gourde, mégère, harpie, morue, pisseuse, rombière ou encore virago (mot latin qui qualifiait une femme forte ayant le courage d’un homme),

.

Mais si la parité a progressé depuis les années 90, les femmes restent encore sous-représentées en politique.

Et la bioéthique n'en a pas fini de décliner ce qui pourra être un moindre mal...

par exemple, ces deux grandes femmes , Germaine Thillon   et Geneviève De Gaulle Anthonioz de la Résistance qui sont récemment entrées au Panthéon ; on ne comptait jusque là que   2 femmes et 75 hommes.

Le Maître n’a-t-il pas lavé lui-même les pieds de ses disciples pour donner l’exemple ?

Le titre du Pape n’est-il pas le serviteur des serviteurs de Dieu  ?                        

Petit clin Dieu fraternel (puisque "soeurnel" ne se dit pas)  mais ce n’est pas vraiment un scoop : Dieu est père et mère à la fois

L’ évangile, au sens étymologique de "bonne nouvelle" a été annoncé aux hommes comme aux femmes de tous les temps ; il y a un temps pour tout ...et il leur est confié, aujourd'hui, de plus en plus de charges dans l’Eglise.

Quand Marthe se plaignit de sa sœur qui ne levait pas le petit doigt pour l’aiderJésus lui fit comprendre que Marie avait choisit la meilleure part : "l’écouter"... (pour lui, la place de la femme n’était donc pas seulement à la cuisine).  

Dans l’Eglise, quelqu’il soit, le service** doit être rendu joyeusement et surtout dicté par l’amour, qui ne requiert aucun titre, ne nécessite aucune reconnaissance officielle, n’attend aucune récompense... (**à l’origine du bénévolat, du latin benevolus, bonne volonté )

L’humanité de chacun ne sera accomplie que lorsque sera annulée l’exploitation de l’homme par l’homme et l’oppression de la femme par l’homme    Aragon

Aujourd'hui, la parole se libère, mais jusque là ni le silence, ni la prison n'ont arrêté le harcèlement, voire plus, quand le prédateur peut abuser  de son pouvoir ; une conversion s'impose pour que cesse la violence machiste, à commencer par une certaine complaisance pour les injures sexistes ...

Un peu partout dans le monde, les signalements de violences faites aux femmes ont été en forte croissance avec le confinement .

L'homme qui aimait les femmes ...

Mais nul ne peut nier que le Christ ait traité les femmes sur un plan d’égalité surprenant à une époque où les femmes étaient socialement invisibles  (clic sur l'affiche              )

Il faut se rappeler qu'en France, ce n'est qu'après avoir remplacer les hommes» (partis au front en 1914), dans les  usines, les fermes, les écoles, les administrations, etc... pendant la première guerre mondiale que le françaises en ont pris conscience ; après l’armistice, la démobilisation fut brutale (et souvent tragique pour des milliers de veuves) ; on les renvoya sans gratitude derrière leurs casseroles Pendant  l'entre deux-guerres, elles redevinrent les"reines du foyer", exaltées  par une politique de natalité (avec l'institution de la journée des mères en 1926 qui deviendra la Fête des Mères en 1943),

Ce n'est qu'après la 2ème guerre mondiale que les françaises auront enfin le droit de vote en 1944  !  

Un théologien ajouta même : « N’allez point reprochez à la femme je ne sais quelle faiblesse que vous imaginez en elle. Sachez qu’Adam ne fut fait que de boue, matière molle et lâche : mais  Ève d’une côte, matière plus noble, et plus ferme que de la terre détrempée ;  si les hommes sont plus robustes de corps, ils sont beaucoup plus fragiles au péché. »

Il proposa même souvent des femmes en modèle à ses contemporains*  

Pas de mysogynie dans la Bible, seulement chez certains lecteurs ...

On peut même lui reprocher d'avoir assigné un rôle subalterne aux femmes, calqué sur les moeurs de l'époque de sa création, à partir du stéréotype de Ève, la séductrice et la tentatrice, associée au péché universel ...  

Les femmes catholiques n’ont pas toutes reçu le charisme de la balayette comme elles ne sont pas forcément assoiffées de pouvoir : elles ne revendiquent vraiment que le respect et comme toute être humain, en général : d'aimer et d'être aimée…