Faut-il éviter d'y penser ?
Chercher à l'escamoter, comme l'a fait .notre société ces dernières décennies , est révélateur du regard que nous portons sur la mort.
Même si l'on se sert d'un vocabulaire édulcorée pour en parler, même si elle s'affiche tous les
La mort aura-t-elle le dernier mot ?
jours dans les medias , la mort arrivera encore à nous surprendre, que ce soit à l'annonce d'un verdict médical ou d'un accident.
Quand viendra l'heure de partir, moi pour mourir et vous pour vivre, de mon sort ou du vôtre quel sera le meilleur ? Platon
Notre humanité a besoin de toujours se projeter, d'aller de l’avant et ne veut pas être limité par la crainte de disparaître, comme ça, du jour au lendemain.
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Mais à quoi sert de vivre et de savoir que l'on va mourir si on enterre l'info avec avec Dieu ?
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Aujourd’hui, l'Homme moderne veut tout maitriser et cherche à tout expliquer d’une façon pragmatique mais il tend à laisser en friche sa dimension spirituelle.
Le mystère de la vie et de la mort fait pourtant partie de la condition humaine mais nous restons dans le déni face à notre propre mortalité...
Tant que la mort ne concerne pas directement un de nos proches, elle reste virtuelle (derrière nos écrans, un nom dans le journal ou sur un faire-part) ; il ne faudrait pas attendre d’être confronté au décès d'un proche pour en parler car c’est dans ces moments-là qu’on est le moins apte à aborder cette question... la séparation est déjà bien assez cruelle .
Pourquoi, en fin de vie, confrontées à l'échéance qui approche, certaines personnes sont sereines (elles anticipent même leur propre mort dans une pensée altruiste pour les vivants qui vont rester) tandis que d’autres sont complètement déprimées et angoissées ?
Notre destin est-il écrit ? Mort pour toujours ? Qui peut le dire ?