laissons-nous guider ...

La vie n’est pas un long fleuve tranquille !

(que son courant devienne dangereux, ou que l'eau vienne à manquer)




Comme les apôtres ce jour-là, c’est le cœur brûlant, ivres de joie, que nous devrions proclamer  l’évangile dans la langue universelle du Christ,  celle que tout le monde comprend:

la  langue de l’Amour

Il ne faut pas avoir peur de ces pierres qui font, de la vie, un chemin semé d'embûches...et avant d'accepter ce qu'on ne peut changer : ne pas hésiter à  se remettre en question,  à sortir de ce que les coachs appellent notre zone de confort, sans se laisser décourager ni par le jugement des autres ni par un premier échec...

Quel dommage de ne pas profiter de ces instants de grâce, qui  redonnent confiance, pour grandir et avancer, surtout quand le doute nous assaille et nous déprime...

N’est-ce pas dans l’urgence que nous appelons à l'aide ? dans les moments où nous touchons le fond que  nous pouvons  donner le coup de pied nécessaire pour remonter à la surface ?

N'est-ce pas en  trouvant le courage de regarder les problèmes en face que nous avons une chance de trouver les ressources nécessaires pour en sortir ?

Ce courage, il suffit de le demander à Celui qui veut nous guider mais peut-on le prier sans y croire ? Chercher Dieu c'est déjà y croire un peu dit-on ... qui cherche trouve et se laisse trouver.

S'il est difficile de parler de Dieu ( Hachem, "le nom", disent nos frères juifs pour ne pas l'enfermer dans un mot générique) , il ne l'est pas moins d'en parler comme de quelqu'un,

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et il est encore plus difficile de parler de sa bonté si nous lui attribuons la responsabilité de tous nos malheurs....

Certaines déceptions peuvent nous bouleverser au point de douter de son existence et nous détourner des lieux d'un culte jugé désormais dérisoire,  ou pire se transformer en indifférence .

Mais pour beaucoup, Dieu aurait pris ses RTT ou ne serait plus qu’une fable juste bonne pour des followers allumés; ces derniers (les monothéistes) suivraient tous un Dieu unique sous des noms différents et pousseraient l’incohérence à se critiquer les uns les autres sans épargner les athées qui ne leur demandent même pas leur avis…

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C’est aller vite en besogne aurait dit ma grand mère …y aurait-il de bons ou de mauvais croyants ?  les bons d'un côté et les mauvais de l'autre ? Laissons Dieu juger ceux qui ont pété les plombs dans un délire terroriste qui cherche sa légitimité dans un mysticisme improbable ;  ceux qui croient avoir trouvé leur béquille pour survivre avec des succédanés (drogue, sexe, etc…), ceux qui essaient mais ne réussissent pas toujours à mériter l’adjectif d’humain ...

Mais si notre rendez-vous dominical n'est ni une routine, ni une superstition, nos fêtes religieuses ne sont pas que des rendez-vous liturgiques  ; elles balisent nos vies pour nous rappeler que Dieu ne nous donne jamais plus que nous ne pouvons supporter et deviennent des rendez-vous divins qui peuvent nous faire passer de l'indifférence à la révolte et de la révolte à l'espérance ...

"Sur Lui reposera l'Esprit du Seigneur, esprit  de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur


Il n'est  pas facile non plus, dans cette société matérialiste, de garder le cap de l'Evangile, au-delà des modes et des lois quand elles n'empruntent pas le chemin de l'humanité dans son sens le plus noble.

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Et donc pas facile de porter sa croix, de défendre le migrant, de dénoncer le consumérisme, de plaider pour  une économie au service de l’Homme, d’entrer en dialogue avec tous les hommes de bonne volonté quelques soient leurs croyances  ou leurs différences sans être taxé d'infidélité  ou de naïveté nocive.

ce sont les dons qu'Isaïe prophétisa pour le Messie et que l'Esprit saint accorda aux apôtres à la Pentecôte ;

il continue de les distribuer et de se manifester ...

Ne l'attendez pas  dans l’ouragan, ni dans le feu, mais dans la « brise légère » (disait le prophète Elie) et dans tous ses clins Dieu qu'il ne fait pas seulement dans les sacrements ; ce sont le plus souvent des signes que nous n'attendons pas, dans notre vie de tous les jours, à la faveur de rencontres lumineuses, au détour d'un service rendu ou reçu, de coïncidences troublantes et même d'une parole qui répond  à une question ou une prière ...

N'en doutez pas, Dieu nous parle

et il souffle où il veut...

L’Esprit souffle où il veut et rien ne vaut la lecture de l’ Evangile, cet hymne à la ferveur et à l’espérance, pour donner l’envie de croire, en Dieu, en soi et en son prochain.


et réjouissons-nous qu'il y ait des perles polies par le sacerdoce, des passeurs de lumière pour éclairer nos vies,  et toutes  ces âmes qui fleurissent miraculeusement dans nos déserts... les saints.

Alors pour nous sortir de notre  tiédeur, quitte à nous titiller,  la Pentecôte rappelle qu'elle n'est pas seulement l'occasion d'un super week-end (depuis que son lundi est redevenu férié et chômé) mais la fête de la ... FOI !

En ce temps-là,...

la Bible commence souvent ainsi sa narration alors que le temps n'existe pas pour l'Eternel, mais seulement le moment de son intervention dans celui de notre Humanité.

et en ce temps  qui est le nôtre, bon nombre de nos contemporains, même parmi les catéchisés,  

estiment ne plus avoir besoin de l’Église pour vivre le mystère de Dieu, voire même de religion...  

Je connais par bonheur

Un passeur de lumière

Amoureux des étoiles

Et curieux de la Terre


Dieu vomit les tièdes !

Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche Apocalypse 3:15

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Ce qui est le plus blasphématoire, n'est-ce pas d’être tiède c’est-à-dire se prétendre croyant et vivre comme si Dieu n’existait pas ?



A la Pentecote, ce déclencheur qui met le feu dans les coeurs, c'est Celui que Jésus envoie à ses apôtres, comme il l'a promis. Quelques jours  après qu'il ait disparu dans les nuées aux yeux de ses disciples,  le paraclet (le défenseur), l’Esprit saint, souffle bruyamment dans le cénacle où ils s'étaient réfugiés ; il se manifeste sous la forme de langues de feu sur Marie et sur les apôtres et balaie  toutes leurs craintes ... mais


La mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure

le Christ ne nous a pas aimé un peu, ou beaucoup, mais passionnément, à la folie ...

viendra-t-il à bout de nos peurs ? sentirons-nous ce que saint Bernard de Clairvaux appelle le baiser de Dieu ?

saurons-nous discerner le talent que chacun a reçu ?

l'entendrons-nous dicter dans nos coeurs ce qu'Il attend de nous et non ce que nous dicte le monde ?



Abbé de Clairvaux  ou St Augustin

Les scientifiques nous décrivent un état d'amour passionnel comme un mécanisme hormonal qui augmente en nous la dopamine, ce neurotransmetteur du plaisir qui débouche sur tout un système de récompense mais pas ce qui le déclenche quand nous tombons amoureux...

Je suis venu jeter un Feu sur la terre et comme il me presse qu'il soit allumé ! (Luc 12,49)

passion vient d'abord d'un mot latin qui veut dire souffrir.

Les évangélistes ont choisi à dessein de mettre  une majuscule à la Passion du Christ et donc à toute la souffrance supportée par Jésus par amour,  de Gethsémanie au Golgotha,  avant d'annoncer notre rédemption et la "bonne nouvelle" de la résurrection.