CLIN DIEU

Notre capacité de concentration avoisinerait les 90 minutes. Au-delà, le cerveau se fatigue et se disperse.  

J'ai caché la télécommande. pour qu'il fasse un peu d'exercice

LES EFFETS SECONDAIRES


On ne doit pas nier l’évolution numérique et ses effets positifs considérables qui améliore l’acquisition des connaissances et des savoir-faire;  "elle contribue à la formation de la pensée et à l’insertion sociale des enfants et des adolescents" (L’enfant et les écrans, Académie des Sciences, 2013) Elle facilite la vie et  parfois même peut en sauver.

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*Aujourd’hui, en France,  93% des adolescents possèdent un téléphone portable (dont 73% des smartphones), et les 18-24 ans le consultent plus de 55 fois par jour. De récentes études prouvent que l’accès à Internet dès un âge très jeune a fait baisser le premier contact avec la pornographie à 10 ans, souvent à cause de pages de publicité en pop-up. 51% des adolescents de 15 à 17 ans ont déjà regardé du porno sur des sites de streaming gratuits, accessibles facilement depuis leurs mobiles. 

Sur cette plage de 90 minutes, notre attention est à son maximum après 25 minutes d'une même activité; puis, elle baisse peu à peu ; une pause  s'impose avant que la lassitude s'empare de nous ...

ils passent leur vie à me chercher  quand je les sonne, et je m'éteins dès qu'ils me trouvent ! je suis diabolique

et c'est aussi pourquoi nous continuons à accepter l'inacceptable, aujourd'hui encore, après les atrocités dont a déjà souffert l'humanité .


Le zapping ne s'arrête pas là...


« Le zappeur est tout de déception, lancé dans une poursuite infernale, une enfilade de culs-de-sac, un labyrinthe crispé de vide poussant des vides ... "

Traité de l'agitation ordinaire Philippe Trétiack1

La télécommande donne à celui qui zappe le sentiment de garder un certain contrôle sur la programmation ; n'est-il pas capable de se défendre ainsi d'un ennui mortel ou d'une attaque publicitaire ? mais ...

Malheur aux naïfs qui croient que zapper c'est vivre et qu'en conséquence vivre c'est zapper   

Bernard Pivot

Tout va si vite maintenant, toujours plus vite,  jusqu’à donner le vertige.... c'est la révolution Internet, celle des smartphones et de la multiplication des notifications à tout va...   et ce fameux zapping qui a contraint les medias audio-visuels à s'adapter pour retenir l'attention en  changeant de ton et de format : d'où une accélération et la course au sensationnel

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Manquons-nous vraiment de temps pour toujours chercher à en gagner ? ou manquons nous à ce point de concentration pour fixer notre  attention ?



Si internet peut être un excellent outil pour les étudiants ; il semblerait que trop d'écrans risquent  "d'appauvrir le développement cognitif " des enfants et que l'effet  zapping puisse créer un désintérêt pour tout ce qui n’est pas numérique.


Pour les jeunes comme pour les plus vieux, les écrans dérèglent aussi le sommeil quand le moyen de communication préféré est devenu le SMS (texto) et les interactions via les medias sociaux.


La fréquentation tardive des réseaux sociaux et autres plate-formes, expose à une luminosité qui  envoie un signal trompeur à l’horloge biologique en lui faisant croire qu’il fait encore jour.


Mais cette « consommation » intense d’écrans a aussi un effet addictif *que nous connaissons tous, petits et grands,  avec  le smartphone; car le temps passé devant un écran stimule cette production de dopamine, l’hormone du plaisir. ... de quoi nous rendre accros aux écrans.

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Génération Z,  ou i.génération ou Génération WTF (Wikipédia, Twitter, Facebook)., née avec


Orwell craignait ceux qui interdiraient les livres. Huxley redoutait qu’il n’y ait même plus besoin d’interdire les livres car plus personne n’aurait envie d’en lire.

On dit aussi que les jeunes ne lisent plus... c'est vrai ; mais  lisaient-ils davantage hier  ? La curiosité n’est pas générationnelle. Ce qui a changé, ce sont les supports dans lesquels les jeunes cherchent à  comprendre et à découvrir.

Si la lecture et la pensée d’un autre nous aide à nous construire et à changer ensuite notre regard sur le monde, ce besoin de comprendre, les jeunes vont le chercher à présent sur le web (et leur quête les ramène  parfois vers les livres...)

Si nous ne sommes pas tous addicts à notre portable,  nous l'utilisons au quotidien, non seulement comme téléphone mais comme appareil photo, scanner, pour voir des vidéos, regarder des films ou encore naviguer sur les réseaux sociaux.

Aussi, sommes-nous scotchés à notre mobile, dans le bus, lors de réunions familiales ou encore entre amis


Il semblerait que ce manque de concentration soit dans l'air du temps et que nos capacités de concentration et d'attention fassent  l'objet d'études nouvelles .


Mais l’objectif des géants du Web est de nous solliciter en permanence...avec l’arrivée massive de l’IA (l’Intelligence Artificielle), ils tracent une autoroute et ses péages à l’ère des algorithmes.

Et il n'y a pas que nos enfants qui passent beaucoup de temps sur leurs écrans  même si ce ne sont pas toujours les mêmes (télévision, tablette, smartphone, ordinateur, console de jeux…)

Pourquoi  sommes-nous si dépendants de l'internet ? à cause de la récompense : ce petit shoot de dopamine qui nous rend littéralement heureux, et que notre cerveau libère chaque fois que nous recevons le texto d'un ami, la photo d'un être cher, un "like" sur Facebook  ,etc...  

l'informatique et Internet ; elle se définit par ses relations    via les plateformes virtuelles plutôt que par ses relations réelles. mais ... pas que les d'jeuns !

Nous sommes en effet entrer dans l'ère du zapping et des téléphone portables, e-mails, messageries instantanées,  réseaux sociaux, notifications …dont l'usage généralisé, omniprésent et parfois immodéré,  ne nous aide pas à nous concentrer sur une chose à la fois.


Que celui qui n’a jamais zappé, d'une chaîne de télévision à une autre, jette la première pierre !

STOP !?

mais outre notre curiosité insatiable et la culpabillté de passer pour égoïste si nous arrêtions de regarder les infos , il est néfaste de commencer à le faire au pire moment de la journée, le matin,  quand on sait que le cerveau adore le négatif, qu'il est « accro » à l’actualité négative ;  lui, c’est le danger immédiat qui l’intéresse: les incendies, les tornades, la violence…


C’est le stress, l'anxiété, l'angoisse qui le nourrit. Il cherche à survivre en repérant une lumière dans l'obscurité de la grotte, mais elle est bien moins importante que la menace de l’ours qui traîne au fond

Autre réflexe propre à notre société :


zapper par peur du vide, peur de la solitude,  pour éviter ce silence qui effraie et que nous préférons continuer à couvrir avec des bruits extérieurs pour ne pas se retrouver seul avec soi-même, face à son monde intérieur

Nos curés l'ont appris à leur dépend quand ils prolongent trop longtemps leur homélie... au risque de prêcher  devant des bancs désertés par des ouailles qui se sont échappées  sur leur petit nuage...